« C e n s o r e d

Il était tard , environ 19h49 . Personne n'était venu me voir , sauf pour me nourir & encore pour le peu qu'on me donnait . Malgré ça j'avais gardé tout mon muscle , maigrissant uniquement au niveau des côtés . C'est à cette heure là que quelqu'un apparu , muni d'une casquette rouge , & tout de suite je pris panique m'enfoncant au fond de mon box , les oreilles plaquées en arrière . C'était une personne responssable du ranch de Double Vie , mais je ne le savais pas , je ne suis qu'un animal après tout . Instinctivement , dés qu'il ouvrit la porte ayant une longe & un licol à la main , je claqua des dents dans sa direction , tapant de l'antérieur . Quoi que ce que je n'avais pas vu , c'était qu'il y avait un van juste à droite de la sortie de mon box . Le jeune homme essaya tant bien que de mal de me mettre le magnifique licol en cuir avec mes initiales inscrites dessus . CIMH . Il réussit au bout de 3/4 d'heure , mais cet homme avait une patience que les autres n'avaient pas , il n'était pas brusque loin de là , & c'est pour cela que je me laissa attrapper au bout d'un moment , croyant que j'allais encore souffrir . Mais au lieu d'aller vers la gauche ou le marcheur & la piste se trouvaient , il tourna à droite . Je fus horrifié en voyant le van . Un concours ? Non , ce n'était pas mon van habituel . J'hénnis , paniqué , je me mis à tirer en arrière l'homme , qui me rassura , me tenda un objet orange qui n'était qu'une carotte , je la saisis , & il me caressa . Je fus surpris de la douceur avec laquelle il le fit . Je grimpa doucement dans le van , d'une couleur blanche éclatante , me laissant attacher . Mais ou allais-je ? Je me le demandai .

Le trajet me semblait terriblement long , au bout de quelques temps , il était environ 21h43 quand le van s'engagea dans un nouveau lieu , s'engageant non loin d'aller ou se trouvait des chevaux , ce n'était pas un lieu de concours , & pour cause , il n'y avait pas d'agitation . Etant un habitué , je le savais , même si cela faisait longtemps que je n'en avais plus fait . J'entendis la portière claquée , comme un coup de chambrière , je releva ma tête & recula bourrant dans la barre derrière moi , je fus contraint de me remettre vers l'avant , me calant contre la barre de poitrail . J'entendis les clics de l'ouverture du van , la porte s'entrouvrit & je découvris pour la première fois le ranch auquel j'appartenais désormais . Je sortis du van malgré que j'en avais pas envie , je me cabra avec violence essayant d'arracher la longe à l'homme à mes côtés , ne comprenant pas ma réaction lui même & moi même . Je me mis à piaffer , & me balancer de droite à gauche & il se mit enfin à marcher , je le suivis , le dépassant , lui marchant sur les pieds sans gêne . Il y avait une porte d'un box ouvert . Il me détacha , me laissant mon licol & ferma la porte . Il revint quelques minutes plus tard pour me l'enlever alors qu'il avait coller une plaque & une affiche sur la porte de mon box . La plaque était d'un or magnifique , plaqué , ayant mon nom en entier , Censored In My Heart . L'autre affiche était les rations à me donner pour me faire grossir , les 2 premières semaines , puis les rations de cheval de sport normal , comme on me le donnait aupparevant . Le voyant s'en aller , je m'enfonca dans mon box me demandant ou j'étais . Je poussa un hénissement proche du désespoir .

[je peux? ou tu préfère quelqu'un d'autre?]

[ Tu peux

]

Je devrais dormir mais je n’y arrivais pas…Voila deux jours que j’étais dans ce Ranch, j’avais fais la rencontre de Ren et quelques autres pensionnaires évitant comme la peste les autres garçons. J’avais l’impression que je grossissais de plus en plus chaque jour, devenant horrible. Bref, on m’avait fais signaler que un cheval était arrivé et que je devrais m’en occuper, avoir sa confiance. Ils étaient marrant eux, je suis enceinte et ils veulent que je m’occupe d’un équidé fou dangereux ! Ils étaient pas bien dans leurs tête…Je n’avais donc pas voulu aller voir ce cheval, aillant refusé de m’en occuper.

Mais voila, je faisais un tour près des écuries quand un hennissement à vous déchirez le cœur retenti. Je me stoppe brusquement, curieuse, je pénètre dans l’écurie vide et noire. J’allume la lumière et plusieurs têtes passèrent à travers la porte de box…J’observe les chevaux avec attention, certains avaient une grille devant eux pour ne pas attaquer les humains ou même les chevaux passant par-là. Je me mis à marcher dans l’allée, c’est alors que je vis son nom en lettre dorée, c’était lui, lui le cheval qu’on m’avait confié. Je reste à une grande distance du box, pas très assurée, je dis calmement.

« « Censored ? »

Ma voie était extrêmement douce mais peureuse aussi, fragile même. Je pose directement une main sur mon ventre, une habitude que je commençais à avoir de plus en plus. Je me demandais qui des deux avaient le plus peur, lui ou moi ? J’aurais juré que c’était moi, il était si grand, je voyais sa croupe et son visage car le reste était caché par la porte du box. Il avait apparemment été maltraité, comme moi je l’avais été à ma manière.

Le propriétaire avait dit que nous nous ressemblions, que nous pourrions nous comprendre nous aimer. Il m’avait tenu un grand discourt et j’avais compris la moitié…Je restais assez loin de la porte du boxe quand je sens un des cheveux venir sentir mes cheveux, apparemment, j’étais loin du boxe de Censored mais fort proche du boxe d’une petite jument blanche. Je sursaute brusquement et fais un pas sur le côté, je me mis à trembler et observe de nouveau l’étalon qui m’avait été confié.

« Gentil le cheval…gentil… »

Je devais paraitre réellement ridicule à parler ainsi, j’en avais conscience mais je n’osais même pas approcher de la porte de son boxe de peur qu’il essaie de me tuer…

Comme si mon hénissement déchirant avait attiré quelqu'un , une jeune fille apparu peut de temps après mon genre d'appel , qui n'en était pas un , juste que je désespérais , personne ne m'avait expliquer pourquoi j'étais ainsi , même si on me le disait , je ne le comprendrai pas , mais bon . M'ébrouant , je me mis à piaffer dans mon box , me balancant de droit à gauche , elle avait peur & cela ne me rassurait nullement ; je me plaqua contre le mûr du fond de mon box , appuyant avec violence mon flanc droit contre , il me fit mal d'ailleurs , j'allais surement m'écorcher car je ne cessai d'avancer & de reculer , me frottant comme si ma vie en dépendait . Est-ce que cette fille conaissait juste mon nom ? Car quand elle le dit , je m'appaisa légèrement arretant de gigoter mais restant contre le mûr , sa voix était douce mais mal assurée , ce qui ne me rassurais moi même , je ressentais plus fort les émotions qu'elle & se dire que c'était elle qui avait le plus peur était faux . Tout mon corps tremblait , je foualla l'air nerveusement avec ma queue , de nouveau j'hénnis , tapant ma tête avec violence dans le mûr , me cabrant en face de la fille mais restant au fond de mon box , appeuré , boxant l'air de mes membres . Elle allait surement partir , me laisser . Je devais lui paraitre incontrolable , imposant de mon mètre 84 .

Puis tout changea en une fraction de seconde , je retomba sur la paille , immobile , face à la jeune fille , campé sur mes 4 membres , arret au carré , les oreilles pointées en avant , l'encolure courbée , comme un cheval parfait de dressage , sage comme une image . J'étais beau sous cette postion , quand je restais immobile , ma crinière retombait simplement sur mon côté gauche , j'avais l'air de sourire , mais la fille toujours pas rassurée me parla doucement , je recula instinctivement en entendant sa voix malgré sa douceur , me replacant parfaitement mais à un pas en plus de la jeune fille .

Ok, je me reprends, il avait dix fois plus peur que moi. Je le vis se cabrer et se montrer extrêmement nerveux, il me faisait peur, réellement mais dans un sens je compris qu’avoir peur ne faisait qu’empirer les choses. Puis d’un coup, je le vis se calmer, mais quand je me remis à parler il recula. Je l’observe avec étonnement, il était tout simplement magnifique, puis, il avait un nom sublime je trouvais. Je m’éloigne légèrement pour aller dans la sellerie, je trouve des carottes et en prends plusieurs, il parait que les chevaux adorent les carottes. Bon ok, je ne m’y connais que très peut mais bon je fais avec se que j’ai sous la main. Je ne peux m’empêcher de mordre dans une carotte, à chaque fois que j’avais quelque chose à manger sous la main je devais le mettre dans ma bouche.

Bref, je retourne près de l’étalon, ce magnifique étalon et l’observe calmement. Je vois la jument blanche derrière tendre la tête pour pouvoir en avoir une aussi, je sourie légèrement et lui donne l’une des carottes, frôlant de mes doigts son chanfrein. Elle devait-être gourmande. Par la suite, je me tourne vers le boxe de Censored et m’approche très doucement en regardant le sol, ne voulant pas qu’il se sente menacé par moi. Je m’approche du trou ou l’on versait la nourriture et laisse tomber trois carottes dedans, une fois fais, je m’éloigne de quelques pas et reprend une bouchée de ma carotte, je sourie doucement.

« Mange, elles sont bonnes tu sais… »

Ma voix était extrêmement calme et douce, je n’étais pas très loin de la porte du boxe, je restais immobile, mangeant ma carotte d’un air nerveuse mais mi-calme. J’essayais de contrôler cette peur en moi, la peur qu’il recommence à se cabrer, à avoir peur de moi alors que je n’étais qu’une plume comparer à lui. Il aurait pu me tuer sans avoir difficile, personnellement, je ne courais pas très vite et je n’étais pas très endurante. Puis, il avait l’air si fort, si puissant… Je me demandais bien pourquoi il était ici, je pose mes yeux sur la plaque qui étincelait, elle était toute nouvelle. Je lus à haute voix

« Censored In My Heart…C’est magnifique comme nom, long mais magnifique… »

Un petit sourire apparu sur mes lèvres alors que je mangeais encore et toujours ma carotte, je sentis alors un coup dans mon ventre et pose rapidement ma main dessus. Et oui, le petit truc en moi commençait à bouger, me rappelant rapidement que je n’étais pas comme les autres, que j’étais différant. Je regarde l’étalon et murmure, la voix brisée par la peine.

« Toi aussi tu es tout seul ? Tu es toi aussi différent Censored ? »

Mes lèvres clapaient sous la peur , mes oreilles restaient néanmoins droite & j'étais tout simplement fier en ce moment même , immobile dans mon box . Je tourna la tête en la voyant partir , je me cabra , pivotant sur mes postérieurs je me retrouva face au mûr et manqua de tribucher , je me ratrappa de justesse , éclatant mes naseaux dans le mûr , cela me fit souffrir , mais pas longtemps . Elle revint avec des choses oranges , des carottes . Je passa ma tête par dessus le box , elle me prenait par le coeur là . Ma gourmandise était sans faille , c'était un de mes défauts . J'hénnis , tapant de l'antérieur pour réclamé mes carottes mais elle les déposa dans le bac , je ne compris pas . Je me rua en arrière & me mis à manger les carottes à grands bruits . Une fois fini , je ronflonna des naseaux & m'ébroua violament . Sa voix , je ne l'avais que perçue très légèrement plus concentré sur les carottes . Je me mis à taper dans la porte , quel gourmand . Elle en avait une en main , je tendis au maximum ma fine encolure musclée , claquant des dents pour essayer l'avoir . En vain ... J'hénnis de nouveau , montant dans les aigus .

Censored In My Heart . Sa voix avait été si mélodieuse en prononçant mon nom que je m'immobilisa & tendis les oreilles en avant . J'hénnis doucement , faisant un genre de oui comique de la tête , tapant de l'antérieur , comme pour confirmer que c'était moi , même si souvent on m'appellait Sharp . Je fus perplexe en la voyant mettre sa main sur son ventre , je n'avais jamais vu ça . Je retendis enfin l'encolure pour essayer d'avoir la carotte . Sa voix m'interpella , de la peine y sonnait , je le sentais . Je me mis à me balancer de droite à gauche , les vétérinaires appellent ça un tic à l'ours . J'hénnis à en arrachez le coeur , un hénissement de crainte de peur , comme pour confirmer ce qu'elle venait de dire . Puis le cheval à côté de moi passa sa tête par dessus son box comme moi , je me tourna vers lui & tenta de le mordre . Automatiquement il se renfrogna .

Il avait l’air extrêmement gourmand celui-là mais cela ne me dérangeais pas, je saurais maintenant comment l’approcher sans rien risquer. Je le vois alors essayer de mordre un autre cheval et je sursaute légèrement, apparemment, il n’aimait pas les autres équidés ou il voulait la carotte que j’avais en main pour lui tous seul. Je m’approche d’un pas puis de deux et enfin de trois, me retrouvant maintenant pratiquement à deux pas de la porte du box. Je tends la main qui tenait la carotte et mets bien ma main à plat, je n’avais pas envie qu’il mange ma main par la même occasion. Quand il l’a prends, je recule d’un pas seulement, ne voulant pas qu’il se sente menacé une nouvelle fois. Enfaite, j’avais plus peur de me faire attaquer qu’autre chose, mais apparemment, il était comme moi, brisé.

« Tu es gourmand toi hein… »

J’avais dis cela en souriant calmement, je soupire alors et passe une main dans mes cheveux, je n’osais pas réellement toucher Censored préférant attendre qu’il vienne à moi plutôt. Après tout, je devais gagner sa confiance et puis je lui donnerais la mienne, car même envers les animaux j’avais une confiance assez limité. J’avais trop souffert pour pouvoir dire de faire réellement confiance envers les autres… Je pus remarquer plusieurs cicatrices sur le corps de ce magnifique cheval, mon cœur se serra, les hommes étaient cruels, ils ne pensaient cas eux et je me répugnais d’être une humaine. Je ne voulais pas qu’il pense que je lui voulais du mal, je ne ferais pas de mal à une mouche alors bon…

« Tu es magnifique Censored…Enfaite, moi c’est Orphée. On m’a demandé de m’occuper de toi, mais je ne te veux aucuns mal…Enfaite, je ne ferais même pas de mal à une mouche, j’ai peur des petites bêtes et même des grandes…J’ai peur de beaucoup de chose vois-tu…donc si tu pouvais éviter de faire des mouvements brusques, tu m’aiderais… »

Je rigole légèrement, voila que je parlais à un cheval, me comprenait-il seulement ? Je n’en avais aucune idée, j’aurais tellement voulu que oui. J’aurais au moins eu un ami à qui me confier sans peur qu’il ne me juge…

Je ne bougeais pas , tapant juste dans la porte de mon box , réclamant cette carotte qu'elle tenait en main , elle avait eu l'air éffrayé en me voyant attaqué l'autre cheval . Depuis ma naissance , je n'avais jamais été très symphatique envers les autres chevaux , il faut dire que quand on vit que pour la compétition , on est rarement mis avec d'autre chevaux en prairie , & c'est pour cela que j'étais un équidé anti-sociale . Je m'ébroua avec lenteur & douceur avant d'hénnir . Quand elle fit quelques pas devant moi , je me mis à faire oui avec la tête , pour l'encourager à venir . Dés qu'elle me tendis la carotte , je l'attrappa avec aucune douceur d'ailleurs manquant d'attrapper ses doigts . Gourmand oui , mais depuis que l'on m'avais battu j'étais totalement irrespectueux de l'homme , autant avant je prenais délicatement ma carotte ... Courbant l'encolure doucement & pointant les oreilles en avant quand elle recula , j'hénnis de nouveau . Je me remis à tiquer à l'ours , me balancant d'un côté puis de l'autre , mon encolure & ma tête suivant la direction dans laquelle je m'appuyais . J'avais attrappé ce tique il y a un mois , depuis qu'on me laissait pourir enfermé dans un box . Je tournai aussi beaucoup en rond & mordillait le bois de ma porte . D'ailleurs , à cette porte si , on avait mit un double loquet , j'arrivai à ouvrir les simples , mais pas les doubles .

Je m'arreta de tiquer , ma tête par dessus le box , je la dépassai largement d'ailleurs , j'aurai pu la sauter , pour peu que le plafond soit plus haut . Je me remis à tiquer à l'ours , nerveux , ayant envie de sortir , de sauter , de faire n'importe quoi que je n'avais plus fait depuis un mois . Allait-elle évaluer mes compétences en me faisant sauter en liberté ? Allait-elle me monter ? J'attendais , impatient . Elle se remit à parler , je capta l'essentiel car oui , les hommes devraient savoir que nous captons la plupart de leur parole , surtout les mauvaises & surtout que nous avons très bonnes mémoires . Arreter les mouvements brusques ? A part mon tic à l'ours , ça pouvait se faire . Je me campa sur mes 4 membres , immobile , cessant de tiquer , pointant exagérément les oreilles en avant , j'hénnis avec douceur , mais cela reflettait tant de souffrance ...

Je compris qu’il m’avait entendu, comprise et en moi s’alluma une flamme d’espoir. Cette petite flamme qui faisait que je pouvais me sentir rassurée, que je ne pouvais avoir peur face à lui. Je le voyais souvent bouger la tête, aurait-il un problème ? Je m’en foutais, je l’aimais comme il était ! Doucement, j’approche de l’étalon et vois un licol et une corde attachée non loin. Je l’observe avec doucement et vais chercher la corde et le licol, il était tard mais j’avais envie de le voir en liberté, galoper dans la piste dont l’entrée menait directement aux écuries se qui était pratique. Je prends donc le licol et la corde, j’observe celui-ci ne sachant pas très bien m’en servir. Je rigole légèrement.

« Mon beau, il va falloir que tu m’aide…Je veux bien aller te lâcher sur la piste, mais il faut au moins que j’arrive à te mettre sa autour du visage…Bon alors…Sa c’est ou ton nez passe, ca, sa passe autour de ton encolure derrière tes oreilles…je crois… »

Je m’approche du bel étalon qui était maintenant mon ami à mes yeux, je me mets contre le box n’osant pas vraiment ouvrir le porte tan qu’il n’était pas attaché. Avec ne douceur inouïe, je pose ma main sur son chanfrein, je le regardais avec une douceur infinie et je souriais. Je passe calmement le licol autour de sa tête et finis par l’attacher, un peut n’importe comment je l’avoue. Une fois fais, j’observe le travaille et grimace

« Je ne suis vraiment pas douée…pardonne-moi… »

Je le regarde alors doucement et respire un bon coup, une fois fais, j’ouvre le double verrou et ouvre la porte tout en tenant la corde entre mes mains. J’ouvre la porte très doucement, ne voulant pas lui faire peur et en montrant bien à Censored que je comptais sur lui pour ne pas me faire peur.

« Je compte sur toi Censored…on y va calmement ok. »

Une bouffée d'espoir m'envahi . Etait-ce possible qu'elle soit différent des cavaliers du haras qui me battaient ? Serait-elle différente de tout ces gens qui me voyaient réussirent , & après tout , que je n'étais qu'un bon à rien .? Savait-elle à quel point la compétition de haut niveau me manquait ? Surement pas ... Je m'ébroua doucement en la regardant s'approcher du licol , j'hénnis , tapant de l'antérieur avec panache , me remet à tiquer à l'ours , ce qui arrivait souvent quand j'étais impatient ou exité . Elle essaya de me caresser , j'eu un mouvement de recul , relevant la tête , en voyant sa main se lever , pourtant avec douceur . Mais je m'attendais à ce qu'elle s'écrase sur mes naseaux , ou qu'elle me fasse mal , mais non , avec douceur elle me donna une caresse , que je n'eus jamais connu après l'accident . J'hénnis avec douceur comme pour me faire excuser . Pour l'aider , je mis mes naseaux dans le licol de moi même , baissant la tête , car du haut de mon mètre 84 , elle qui était si fragile , elle aurait du mal à me mettre un licol . Je tourna la tête du côté de l'attache , pour qu'elle aie plus facile . Une fois qu'elle l'eu attaché , elle s'excusa . C'était riddicule .

J'entendis le double loquets claqués , j'entendis mon nom , distraitement , puis me mis à marcher , je trottinais parfois à côté de la jeune fille , je n'étais plus sortis depuis un mois , si pas plus en réalité . Mais je ne l'a tirais pas , je n'avais pas envie de lui faire du mal . Une fois devant la piste , la porte était déja ouverte ; elle la referma , & je tourna doucement vers elle , pour qu'elle est la tâche plus facile . Mes oreilles se plaquèrent soudainement en arrière , s'enfuyant dans ma crinière , j'hénnis & tira légèrement sur la longe , étant pret à cabrer .

Je lui attache donc le licol, il faisait tout pour m’aider et je le sentais bien…J’en étais heureuse. Une fois fais, j’ouvre la porte de son box pour pouvoir le sortir. Apparemment, voila bien longtemps qu’il n’était pas sorti et je le sentais moi-même. Je marchais à ses côtés, il était si grand, si beau. Je tenais la corde doucement, il ne me tirait pas et pourtant il aurait pu le faire mais non. J’arrive alors devant la porte du manège ouverte, je pénètre dedans avec l’étalon et referme la porte. Je le vois se tourner de manière à se que j’aille l’attache vers moi, il était vraiment attachant cet étalon. C4est alors que je le vois s’énerver, directement, je me crispe

« Tout doux Censored, je vais te détacher… »

A ses mots, je pose délicatement ma main sur l’attache et la détache rapidement pour qu’il puisse trouver sa liberté. Je recule alors très vite pour me heurter au mûr qui me bloquais, j’espérais qu’il n’allait pas me foncer dedans ou encore me donner un mauvais coup. C’est alors que je le vois…Il était si beaux, si grand, si puissant…Je le regarde doucement, il était tout simplement sublime et je ne peux m’empêcher de sourire avec une douceur inouïe. Je vais me mettre sur le par-botte et m’assoie dessus pour mieux admirer l’étalon se défouler, il avait l’air d’en avoir besoin. Malgré l’heure avancée, je n’étais pas fatiguée, j’étais simplement subjuguer par la beauté de Censored. Quel était son passé pour qu’il soit ici à présent ? Il devait avoir tellement souffert, moi, je ne voulais pas le voir souffrir.

« Tu as l’air d’avoir tellement vécu…je jure que tans que je serais la, jamais personne ne lèvera la main sur toi… »

J’avais dis cela assez doucement, comme pour me parler à moi-même, mais mes paroles étaient extrêmement sincère. Elles venaient du fond du cœur.

Dés qu'elle m'eut laché , je me cabra face à elle , de toute ma splendeur , de toute ma grandeur , la dominant de ma taille impressionnante . Elle n'aurait rien su faire contre moi , la pauvre . Une saute d'humeur . Je retomba sèchement sur le sol , puis me mis à tiquer à l'ours , la calant contre le mûr . Je n'avais aucune confiance envers les hommes , ils m'avaient arrachés ma plus belle des satisfactions , mes concours d'obstacles . . . Mon rêve aurait pu se réaliser , si seulement Toby ne m'avait pas monter . Je me demandais si la jeune fille que j'étais en train de menacer conaissait mon histoire , si elle savait au minimum le potentiel que j'avais . Puis soudainement je me tourna & m'en alla , la laissant partir . C'était le seule deuis un bout de temps qui ne m'avait pas frapper en arrivant pret de moi . Je la laissa donc tranquille , prenant un galop soutenu , les naseaux presque au sol , effectuant des bonds impressionants , surtout ceux ou je levais les 4 membres en même temps , les tendait devant , les oreilles plaquées en arrière & en courbant l'encolure . J'en effectua quelques uns , je semblais si innaxessible comme étalon , car oui , je n'étais pas un simple hongre , j'étais étalon .

Je fis le tour de la piste une bonne vingtaine de fois au galop de charge , ralentissant dans les tournants , puis je m'arreta net , en X , en plein milieu de la piste , comme si j'étais en dressage , je fis un arret au carré , courbant l'encolure , panachant ma queue , & une fois cela fait , je me emis à avancer au pas lentement . J'hénnis , me cabra , puis retomba sèchement au sol , me balancant , mon tic me quitta ensiite & j'alla me rouler dans le coin opposé à celui ou la fille s'était installé . Je me releva avec élégance & rapidité , restant immobile à présent , les oreilles rabattues en arrière , attendant les coups de chambrières .

Je me retrouvais bloquer contre le mûr, je paniquais, j’avais peur mais quand il parti je me senti réellement rassurée. Il n’avait aucune confiance en les hommes, je le sentais, mais je comptais bien lui prouver que moi je n’étais pas comme les autres. Je vais donc me mettre sur le par-botte et je l’observe, il était sublime galopant ainsi en liberté, enfin presque. Je ne me lassais pas de le voir, c’est alors qu’il se stoppa comme si il attendait quelques choses, je l’observe et ne comprends pas du tout. Il avait l’air montable, comme si il était fait pour quelque chose mais n’aillant que très peut de notion en l’équitation je ne compris pas. Je le regarde durant quelques minutes puis je sors de ma poche un biscuit, j’avais pris l’habitude d’avoir toujours quelque chose à manger dans ma poche. Au cas ou vous comprenez…

« Censored, tu attends quoi ? Tu veux plus galoper ? Tu as faim peut-être…tu veux un bout de spéculos ? »

Je faisais tous pour essayer de le mettre en confiance, ma voix était douce et calme. Mon cœur battait, je pose de nouveaux mes yeux sur ses cicatrices et sans réellement comprendre je me mis à pleurer. Je n’en pouvais plus, j’étais épuisée, j’avais peur et personne ne pouvait comprendre se que je ressentais. J’étais seule au monde à mes yeux, j’avais besoin de quelqu’un mais qui pourrais m’aider ? Je ne voyais personne, tous le monde avait des problèmes ici, même les chevaux, j’étais égoïste de ne penser cas moi et mon futur enfant.

« Je veux rentrer chez moi… »

Et oui, chez moi l’enfer l’attendait mais au moins on faisait attention à moi. Personne ne pouvait me protéger mais au moins, je ne me sentais pas seule. J’aurais été chez moi simplement, pas ici ou je ne connaissais qu’un cheval et un jeune homme ! Je sens les larmes rouler sur mes joues, seule je l’étais et le resterais malheureusement.

Je ne compris pas , je ne vis personne arriver avec une chambrière , ni même avec un sac plastique , ni même avec une selle , une bride avec un mors déliat , ni même avec des éperons & une cravache . Mes muscles étaient tendus , pret à se developper comme un arc lachant sa flèche , je bondis , m'approchant de la jeune file au petit trot , je pris doucement le bout de biscuit du bout de la lèvre & le mordilla . Je me retourna & me remis à marcher , alors que je me mis au fond de la piste , ou se trouvait potence & barre d'obstacle , toute ma vie réunit dans un seul coin . Je m'ébroua doucement & hénnis avant de me mettre à mordiller la potence & à la faire tomber , ayant pris peur je m'en alla loin , ruant en direction de la potence , hénissant de nouveau , le clapoti de mes sabots n'étant qu'un bruit sourd . La tristesse de la jeune fille s'imposa soudainement à moi . Je redressa mes oreilles & m'immobilisa , je la fixa intensément & m'approcha doucement d'elle .

Elle souffrait à un point que je ne pouvais comprendre , & moi je souffrais à un point qu'elle ne pouvait comprendre sauf si elle conaissait mon histoire , ma légende , la légende de Censored In My Heart . Je posa doucement ma tête sur mon épaule , ronflonnant délicatement des naseaux , cherchant comme à la rassurer . Mon coeur battait la chamade , alors que la peur essayait sans cesse de prendre le dessus . Je pencha ensuite la tête , enfonçant mes naseaux dans sa main .

Pardonne-moi, comprends-moi, aime-moi…Des phrases que je me répétais sans cesse dans ma tête, voulant hurler cette peine qui restait enfoncé dans mon âme, dans mes yeux, dans ma vie. Je pleurais, comme je devais être stupide de pleurer, mais cela arrivais si rarement. J’avais honte de moi, honte d’eux aussi, de ses gens qui ne font que faire du mal aux gens qui les entourent. Je le pensais gentil, nous avions le même sang et pourtant il n’a jamais hésité à me faire du mal. Je me sentais si seule dans ce ranch, je me sentais tellement perdue, j’avais si peur. Peur de la chose qui grandissait en moi, peur des mois qui passent sans que je ne puisse stopper le temps. J’entends Censored approcher de moi et poser sa tête sur mon épaule, comme si il essayait de me rassurer, comme si il essayait de me faire voir qu’il était la avec moi. Ses naseaux viennent s’enfuirent dans ma main, je caresse doucement ceux-ci tout en pleurant, je murmure doucement.

« Les hommes nous ont brisés…ils ont fais de nos vies un enfer pour assouvir leurs désirs les plus monstrueux. Violence, haine, égoïsme…Pourquoi font-ils ainsi du mal autour d’eux, alors que nous, nous leurs avons tous donner… »

Je sanglote doucement, mes yeux bleus ne brillaient plus à cet instant, j’étais faible brusquement, je me sentais tellement…faible. Caressant doucement le chanfrein de Censored, je pose délicatement ma tête sur la sienne, avec une grande douceur je commence à me calmer. Non, je ne devais pas craquer, je devais me montrer plus forte que les autres, je devais oublier. Mais comment faire quand un enfant grandi en moi et me rappelle les moments passés ? Je pose délicatement mes yeux dans ceux de l’étalon, je lui sourie tendrement et murmure comme une demande.

« Tu veux être mon ami Censored ? Je te promets que jamais plus il ne t’arrivera du mal…jamais plus tu ne souffriras, je ne le permettrais pas…fais moi confiance, je ne suis pas comme eux. »

Eux, c’était les autres à pars nous deux. Dans mon monde, nous étions trois à présent, trois à être enfermés dans ma bulle, dans mon rêve, dans ma vie…Ren, Censored et moi contre eux, contre les autres, contre les hommes sans pitiés…contre ma famille, contre ma vie, contre mes cauchemars…mais surtout, contre ma peine !

Tout le schéma était rompu . La violence que j'avais connu , la chambrière , la monte à la barbarre , les obstacles trop bas qui ne faisaient que m'énerver , les fossées trop larges pour être sauté sans se faire mal , le mors releveur avec la martinguale ayant un effet contradictoire l'un sur l'autre & qui me faisait souffrir . Me revint en mémoire mon débourrage , certes long mais très bien fait . Mes premières compétitions en 1m20 , puis celle plus haut , & surtout tout les flots que j'avais remporté grâce à mon talent , talent qui se devait d'être développé , & non bousillé . Je revis cet oxer , qui s'approchait trop vite , Toby me piquant avec ses éperons , je revis l'oxer se rapproché , une foulée , puis m'encastrer dedans , tribuchant avec mon cavalier , le tuant de mon propre poids mais de sa faute à lui , pas la mienne . Pourquoi les autres n'avaient pas voulus l'admettre ? Sans doute parce que Toby était un goss de riche , rien que ça ... C'est au moment ou ma tête heurta le sol que je réouvris les yeux , c'est aussi le moment auquel Orphée prit la parole , me décrivant la haine , haine que j'éprouvais aujourd'hui envers les hommes , pour ma part ; sauf elle . Sa souffrance était mienne , & ce à jamais . Enfin ...

Sa tête était légèrement appuyée contre mon chanfrein , mes naseaux étaient dilatés & ronflonnaient de temps en temps , on aurait pu dire que j'étais heureux , même si au fond de moi la peur grondait , prête à éclater , prête à s'élancer , comme une balle tirée de la gueule d'un pistolet . Je sentis de l'eau sur mon chanfrein , des larmes , larmes glacées mais pûres . Je frotta doucement mon chanfrein contre son front . Quand je compris le mot ami , je recula d'un pas & me mis à faire oui avec la tête , comme si je confirmais ses paroles , puis me réavança vers elle collant mes naseaux à ses mains . Un monde rien qu'a nous nous ouvrait enfin les portes ?